"Quand la moindre petite bouchée de nourriture devient une source d’angoisse.
On l’appelle syndrome de l’intestin irritable (SII), mais encore aussi parfois syndrome du côlon irritable, ou encore colopathie fonctionnelle. Quel que soit le terme utilisé, il est lié à une diminution de la qualité de vie de ceux qui en souffre.
Le Syndrome de l'Intestin Irritable (SII) : qu'est-ce que c'est ?
Si l’on parle ici de « syndrome », c’est bien parce qu’il comprend une multitude de symptômes qui rend son diagnostic plutôt difficile, d’autant plus que ces symptômes, de l’ordre des gaz, ballonnements, et autres flatulences ne sont pas des sujets que l’on aborde forcément au repas de famille ou autour de la machine à café.
Il s’agit en fait d’un trouble fonctionnel qui touche le côlon, sans dommages visibles à l’examen clinique au niveau de l’intestin.
Les médecins utiliseront les critères de ROME III pour diagnostiquer un SII chez un patient qui a présenté, au moins 3 fois par mois au cours des 3 derniers mois, une douleur abdominale ou un inconfort digestif associé à au moins deux des signes :
• amélioration par la défécation,
• survenue de la douleur associée à une modification de la fréquence des selles,
• survenue de la douleur associée à une modification de la consistance des selles.
Dans la réalité, ce syndrome se manifeste par des inconforts et des distorsions au niveau de l’abdomen, des douleurs parfois très importantes, une tendance aux diarrhées (SII-D), à la constipation (SII-C) ou à une alternance diarrhée-constipation (SII-A), des gaz, des ballonnements. Ajouté à ces différents symptômes, les personnes présentent souvent un terrain plutôt anxieux, parfois dépressif.
Il s’agit de la principale source de consultation en gastro-entérologie : 1 personne sur 5 serait touchée, et principalement du côté des femmes ! Ce syndrome, qui peut aller jusqu’à « gâcher la vie » des patient-e-s, apparaît généralement aux alentours de 18/20 ans et évolue avec des phases de rémissions ou d’accentuations des symptômes.
Mais pas si facile. En effet, des études ont pu mettre en évidence un lien dysfonctionnel, exacerbé, de la communication entre cerveau et intestin chez ces patients.
Le syndrome de l’intestin irritable et le stress Nous pouvons aisément comprendre que des douleurs quotidiennes puissent entrainer un stress, voire une anxiété tout à fait fondée. Quant au stress lui-même, nous savons déjà qu’il figure en première place pour provoquer des désordres d’ordre digestif ! Alors le stress : initiateur ou catalyseur ? Les deux, mon capitaine : des évènements stressants et mal vécus entrainent une augmentation des symptômes douloureux, tout comme une crise douloureuse entrainera une altération de l’équilibre psychologique.
Nous parlons donc ici d’un syndrome multifactoriel qui se manifeste principalement par des troubles digestifs, qui sont malgré tout loin d’en résumer toute la complexité !
Et si l’alimentation était en cause ?
Les intolérances alimentaires sont fréquentes chez les personnes atteintes de SII, celles-ci rapportent fréquemment qu’un régime d’exclusion a tendance à améliorer les symptômes. A l’inverse, la réintroduction des aliments en cause les fait réapparaître. Ces intolérances peuvent être d’origines diverses.
• L’intolérance enzymatique, certaines enzymes de dégradation de molécules telles que le lactose ou le fructose, font défaut. Il s’agit alors le plus souvent de formes congénitales et/ou héréditaires.
• L’intolérances liée à une inflammation chronique et une activité anarchique du système immunitaire qui « refuse » certains aliments.
Giulia Enders - Le charme discret de l’intestin
Si l’éviction d’un aliment ne change pas les symptômes et qu’il n’y a pas d’antécédents familiaux, alors il peut être judicieux d’aller chercher du côté des intolérances alimentaires aux FODMAPS. Ces fibres, non absorbées dans l’intestin grêle, vont fermenter dans le côlon, nourrir les bactéries qui s’y trouvent et ainsi entrainer chez certaines personnes gaz, ballonnements et autres réjouissances.
Il existe également des intolérances croisées, c’est pourquoi il faut parfois du temps avant de savoir quel aliment n’est pas toléré.
Mais l’aliment est-il vraiment LE responsable de ce syndrome ?
N’oublions pas que nous fonctionnons en symbiose avec 100 000 milliards de bactéries vivant sur nous et avec nous. Comme une forêt, de nombreuses espèces interagissent entres elles et forment un écosystème, fragile, qui nécessite que l’on prenne soin de lui.
Au niveau intestinal, la muqueuse héberge notre microbiote intestinal, à la composition très riche et diversifiée en micro-organismes tolérés par le système immunitaire intestinal. Il se constitue dès la naissance et évolue progressivement pendant les 3 premières années de vie environ pour ensuite relativement se stabiliser. Sa composition varie d’un individu à l’autre et est influencée par différents facteurs tels que le mode d’accouchement, le type d’alimentation, les traitements antibiotiques ou encore des modifications de l’environnement et de l’hygiène de vie.
Le problème pourrait-il venir du microbiote ?
Il joue un rôle notamment dans la digestion en :
• facilitant l’assimilation des nutriments
• participant à la synthèse de certaines vitamines,
• régulant l’absorption des acides gras, du calcium, du magnésium...
Le microbiote possède par ailleurs plusieurs autres grandes fonctions parmi lesquelles celle de barrière à d’éventuels pathogènes et un rôle dans la maturation et le fonctionnement du système inflammatoire et immunitaire. Deux fonctions particulièrement importantes dans la problématique de l’intestin irritable.
Or un nombre important de cas de SII sont déclenchés suite à un syndrome infectieux de type gastro-entérite.
Alors les probiotiques sont-ils efficaces contre le SII ? Les probiotiques utilisés dans des compléments alimentaires sont quant à eux des micro-organismes vivants, généralement des bactéries du genre Lactobacillus ou Bifidobacterium, qui vont pouvoir exercer leur activité antimicrobienne contre des bactéries pathogènes au niveau de l’intestin. Certains probiotiques vont avoir une action stimulante ou modulante du système immunitaire.
De nombreuses études montrent des bénéfices dans l’utilisation des probiotiques chez les patients présentant un SII. Cependant on reste prudent quant à leur utilisation : d’un individu à l’autre, d’une flore à une autre, certaines souches de probiotiques fonctionneront et d’autres non. Par ailleurs, si une complémentation en probiotiques est débutée, alors sa consommation régulière pendant une période de temps suffisamment longue sera indispensable, les souches étant généralement éliminées rapidement. Variabilité de réponse très importantes car flores différentes et qualité des probiotiques différentes.
La flore du colon : à ne pas négliger !! Au niveau du côlon, le microbiote est particulièrement impliqué notamment dans la transformation des substrats (molécules apportées majoritairement par les glucides, lipides et protéines ingérés et permettant le déclenchement de réactions chimiques) et des résidus alimentaires disponibles grâce à un processus de fermentation. Les bactéries produisent et consomment de grandes quantités de gaz, dont l’hydrogène, et la flore joue un rôle dans leur régulation. La fermentation sera d’autant plus efficace que l’écosystème (le microbiote) en place sera capable d’éliminer cet hydrogène. Selon les individus, et donc selon la composition de cette flore colonique, on observera alors des différences dans la métabolisation de ces gaz.
Les prébiotiques vont permettre de stimuler au niveau du côlon la prolifération de « bonnes » bactéries et d’augmenter le volume de la flore intestinale. Les gaz seront mieux éliminés. Le rééquilibrage de cette flore est également le meilleur moyen de réparer la muqueuse du colon.
Les plus connus sont les fructanes et les oligosides de galactose et transgalactose (GOS et TOS), on les trouve principalement dans les fruits et légumes et sont donc considérés comme des fibres alimentaires, certains comme des FODMAPS.
Si le microbiote est déjà perturbé, les prébiotiques risquent de nourrir certaines bactéries et entrainer des maux de ventre et/ou gonflements, voire des augmentations de transit.
Il est souvent préférable des prébiotiques dans un 2e temps voir 3e temps de prise en charge après avoir corriger une dysbiose, une inflammation...
De plus la flore du colon est celle qui influence les autres, rétablir son équilibre est donc crucial.
De l'importance du terrain
La dysbiose
Notre système digestif étant la porte d’entrée de nombreux micro-organismes, le système immunitaire intestinal joue un rôle majeur de protection et de défense de l’organisme.
Une perturbation du microbiote intestinal ou dysbiose, particulièrement avec présence de pathogènes, perturbe les mécanismes de défense et de tolérance. Certaines bactéries possédant à leur surface des composants inflammatoires vont entrainer des réponses immunitaires de la part de nos cellules intestinales, qui à leur tour vont produire d’autres molécules dites pro-inflammatoires, c’est-à-dire provoquant une inflammation.
L’hyperperméabilité intestinale
Avec la dysbiose, une inflammation locale se développe, augmentant alors la perméabilité de la paroi intestinale. La fameuse hyperperméabilité intestinale ! Avec ses 300 m carrés de superficie et plusieurs centaines de millions de cellules (les entérocytes) parfaitement liées entre elles grâce à des jonctions serrées, la muqueuse intestinale assure le tri sélectif de chaque molécule qui lui parvient.
Et si ses jonctions serrées viennent à se détériorer, alors cette barrière mécanique laisse passer aussi bien des éléments étrangers alimentaires trop peu digérés que des toxines et des micro-organismes.
Les conséquences sont multiples, le système immunitaire est en présence de quantités bien trop importantes de corps étrangers et c’est la surenchère ! Il va se mettre à réagir de façon intense et aller un peu trop loin...
Ce passage à moyen terme va :
• Déclencher une inflammation quasi-constante,
• Monopoliser le système immunitaire qui réagira moins aux pathogènes,
• Donner les mauvais repères au système immunitaire. Dans l’emballement il va se mettre à réagir à tout, en premier lieu certains aliments puis aller jusqu’à percevoir comme nocives des cellules de son propre organisme. On parle alors d’auto-immunité.
L’hyperperméabilité intestinale
L’hypersensibilité de l’intestin et au-delà !
Nous avions également parlé plus haut de ce lien entre intestins et cerveau. Vous savez, l’intestin notre « 2ème cerveau » ! Le système digestif est un des systèmes les plus innervés de notre organisme ! Et il existe chez certains patients présentant un syndrome de l’intestin irritable non seulement un problème de motricité (avec accélération ou ralentissement intestinal), mais également des modifications dans la perception de la douleur viscérale. Chez ces patients, un gaz est douloureux !
On parle d’hypersensibilité viscérale.
Par ailleurs, lors d’une expérience associant un ballonnet et la surveillance de l’activité cérébrale de patients, il a été montré que, chez les patients atteints de SII, le gonflement du ballonnet, placé au niveau du colon, active une zone cérébrale impliquée dans la gestion des émotions négatives. Rien d’étonnant donc à constater ensuite que des états d’anxiété ou de stress puissent avoir un lien avec ces troubles intestinaux.
Or le stress, quelle que soit son origine, est un des facteurs à l’origine de déséquilibres du microbiote, déséquilibres qui à leur tour peuvent également entrainer des modifications dans la perception de la douleur viscérale.
Alors quelle est la cause ? Quelle est la conséquence de ce syndrome ? Une dysbiose innée a-t-elle entrainé le syndrome ? Ou bien au contraire fait-elle suite à des facteurs environnementaux ? Une cause unique est peu probable. Ce sont différents mécanismes qui se chevauchent et c’est la raison pour laquelle la prise en charge devra se faire sur différents niveaux.
Nos préconisations
Les causes de la dysbiose et de l’hyperperméabilité intestinale sont très diversifiées, il vous faudra déterminer celles-ci. L’aide d’un praticien peut être un sérieux atout vous aider à déterminer les potentielles causes et les facteurs impliqués dans votre syndrome... :
• Fermentations
• Putréfactions
• Présence/Absence de pathogènes
• Mise en relation avec d’autres organes : foie, estomac, pancréas...)
• État immunitaire et inflammatoire
• Lien avec le système nerveux
En travaillant sur la cause, puis la cause de la cause et en vous accompagnant de manière progressive, le praticien vous aidera à travailler sur votre terrain, à améliorer votre hygiène alimentaire et votre hygiène de vie.
1. Détoxifier et nettoyer
A la longue les tissus se sont chargés en toxines, les émonctoires tels que le foie également. Il est nécessaire de les décharger de ces toxines en excès pour que la digestion se passe mieux dès le passage dans l’estomac.
Dans le même temps, l’idéal est de chercher à éliminer les éventuels pathogènes installés au niveau intestinal.
Vous souhaitez être conseillé pour un accompagnement individualisé et complet Prendre rendez-vous avec un praticien de L’Aromathèque.
Vous souhaitez commencer seul : Pendant 21 jours
- Hepa confort, Nutrigee : 1 comprimé le matin et le soir.
- Chloropur, LMD nature : 3 gélules le matin à jeun.
- Curcumine Dynveo : 2 gélules le soir.
- Tisane Acidité Muqueuse Estomac, Euro Santé Diffusion : 3-4 tasses par jour ou 1 litre.
2. Régénérer
Vous souhaitez être conseillé pour un accompagnement individualisé et complet Prendre rendez-vous avec un praticien de L’Aromathèque.
Vous souhaitez commencer seul : Pendant 21 jours
- Glutavance, Innovance : 1 cuillère-dose matin et soir dans de l’eau.
- Psyllium, Nature et Partage : 1 cuillère à soupe matin et soir dans de l’eau ou de la compote.
- Dysbios’aroma, Salvia : 2 gélules, 3 fois par jour.
- mélisse et réglisse en tisane au cours de la journée : 3-4 tasses par jour ou 1 litre, du mélange des deux.
3. Stabiliser
Vous souhaitez être conseillé pour un accompagnement individualisé et complet Prendre rendez-vous avec un praticien de L’Aromathèque.
Vous souhaitez commencer seul : 60 jours
- Probiovance I10, Innovance : 1 gélule le matin à jeun.
- Bio intestin : 3 gélules le matin à jeun.
- Neurotone : 2 capsules au cours du petit déjeuner.
- tisane alcaplantes, Pr. Jentshura : 3-4 tasses par jour ou 1 litre.
Vous pouvez recourir aux plantes médicinales pour soulager vos symptômes ! En infusions, décoctions, macérations de plantes fraîches, etc.
Les plantes stimulantes digestives, antispasmodiques, antiinfectieuses et carminatives (favorisant l’expulsion des gaz) sont principalement :
- les plantes de la famille des apiacées (anis, fenouil ...),
- la mélisse très grande calmante nerveuse et digestive,
- la réglisse et le gingembre qui vont stimuler les productions de mucus adoucissant des muqueuses gastriques et intestinales.
Questions fréquentes
Qu’est ce qui a pu causer mes intolérances alimentaires et/ou mon syndrome de l’intestin irritable ? Il sera très difficile de déterminer une cause unique précise des symptômes du SII.
Il est très fréquent qu’un SII se déclare suite à une modification importante de l’écosystème intestinal. Il peut s’agir d’un épisode de gastro-entérite, une intoxication alimentaire, la prise de médicaments et particulièrement d’antibiotiques, une opération chirurgicale, ou même un changement brusque de régime alimentaire...
Des facteurs peuvent également favoriser la survenue des symptômes, comme des situations de stress importants liés à des problèmes d’adaptation (voyages, changements survenant dans le quotidien...), des repas trop riches, la fatigue, la pratique intensive d’un sport ou une alimentation inadaptée (édulcorants, additifs alimentaires...).
Si je ne fais rien/change rien à mes habitudes, est-ce que ça peut passer tout seul ? Sans prise en charge globale, sans déterminer et agir sur les raisons de vos intolérances ou d’un SII, il est possible que vous réussissiez ponctuellement à limiter les crises douloureuses mais très rarement de façon durable.
Sur le long terme, des carences nutritionnelles peuvent apparaître, une augmentation des épisodes de crises douloureuses, des amplifications des symptômes émotionnels, voire des épisodes dépressifs, et puis une augmentation de l’inflammation pouvant engendrer des pathologies inflammatoires ou auto-immunes.
Je souffre régulièrement de ballonnements, maux de ventre et gaz, est ce que c’est le SII ? Pas nécessairement !
Ce type de symptômes est relativement fréquent et ne fait pas systématiquement référence au syndrome de l’intestin irritable. Ils peuvent avoir différentes causes et sont généralement soulagés par de simples modifications des habitudes alimentaires accompagnées éventuellement d’un travail de terrain avec drainage de certains organes (foie, intestins...).
Est-ce que je peux démarrer un régime d’exclusion tout seul ? Si vous savez comment équilibrer votre alimentation oui ! Mais ce n’est pas toujours si simple, il ne s’agit pas de remplacer l’aliment (ou les aliments) par d’autres qui seraient tout autant problématiques. La règle c’est la diversification ! Pour des intestins en meilleure forme sans carence alimentaire.
La réintégration de l’aliment en question devra être très progressive et il faudra observer les réactions. Une intolérance n’est pas forcément définitive, après un travail de fond sur la muqueuse intestinale certains aliments pourront parfois être réintroduits tout en gardant une certaine mesure. Tout excès reste délétère au bon fonctionnement intestinal.
A vous d’évaluer maintenant si vous avez besoin d’être accompagné ou pas sur cette question.
Ce dossier ne constitue pas un conseil d’ordre médical mais peut seulement être utilisé en accompagnement.
Important : si votre docteur en médecine vous a prescrit précédemment des médicaments ou des soins, lui seul est habilité à modifier son ordonnance.
Les conseils en HYGIENE ET QUALITE DE VIE ainsi que les compléments alimentaires contenus dans ce dossier ne prétendent à aucun traitement de maladie.
Formations
Acidité, intestin et intolérances alimentaires : Comprendre en détail ce qui se passe dans votre intestin et les moyens d’agir sur ses dysfonctionnements.
Chronobiologie et alimentation santé : Comment manger tout en prenant soin de son système digestif ? Quel impact mon alimentation peut-elle avoir sur mon organisme en général ?
A lire / A voir
Film : Microbiote, les fabuleux pouvoirs du ventre (Thierry de Lestrade)
Livre : le charme discret de l’intestin (Giulia Anders)
Livre : Powerbiotique, Marion Kaplan et Alma Rota
Bibliographie
Les fondamentaux de la pathologie digestive, © CDU-HGE/Editions Elesevier-Masson - Octobre 2014
Thèse : Le syndrome de l’intestin irritable : intérêt du microbiote intestinal et place du pharmacien d’officine dans le parcours de soin du patient. Grégory Hugues
L’alimentation ou la troisième médecine, Jean Seignalet
APSSII : Association des Patients Souffrant de Syndrome de l’Intestin Irritable